La Cal joue la complémentarité « végétal, animal et agroéquipement »
Les bons résultats en élevage et en agroéquipement viennent compenser la mauvaise récolte 2024. Le groupe Cal s’apprête à vivre un changement à sa tête avec le départ de son directeur général.
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Récolte 2024 en net recul (-13 % à 333 200 t), impact immédiat de la FCO sur l’élevage et risque de décapitalisation a posteriori, effet ciseau entre le prix des intrants et celui des céréales, les sources d’inquiétude ne manquaient pas pour la Cal et ses adhérents lors de son assemblée générale qui s’est tenue mardi 16 décembre, à Nancy.
Heureusement, les prix rémunérateurs en élevage sur l’exercice 2024-2025 qui se maintiennent (la baisse de la production européenne étant supérieure à la celle de la consommation) redonnent une note positive. En plus des filières habituelles (label rouge, McDonald’s, bio…), l’activité élevage s’est lancée en 2025 dans la filière Bleu-Blanc-Cœur, notamment pour apporter une plus-value aux producteurs.
Un modèle plus résilient
Du positif également pour le pôle agroéquipement. Mecavista réalise une part de marché record (23 % avec Fendt et 6 % avec Valtra), au bout de seulement deux ans de commercialisation, et un chiffre d’affaires de 80,5 M€ (pour un prévisionnel qui était de 76 M€). De son côté, ManutOne atteint 34 % de part du marché agricole (+ 11 points) avec la marque JCB (qui réalise 24 % au niveau national) dans un marché en régression.
« Nos filiales d’agroéquipement sont un atout véritable, car elles sont directement en lien avec les productions animales et végétales et sont sources de solutions », souligne Pierre-Yves Simonin, président du groupe. Les liens entre les pôles végétal, élevage et agroéquipement se renforcent effectivement chaque année avec un travail en commun qui permet de mieux valoriser les ressources de chacun : les effluents d’élevage nourrissent les sols, les cultures sécurisent l’alimentation des animaux et les solutions d’agroéquipement optimisent ces pratiques sur le terrain.
« Cela permet de construire un modèle agricole équilibré, plus performant et plus résilient. » Du côté du pôle végétal, la récolte 2025 redonne espoir avec un prévisionnel de 465 000 t, soit la meilleure récolte depuis celle de 2015 (520 000 t) et une qualité au rendez-vous.
Une période transitoire
« L’environnement actuel est caractérisé par une complexité croissante dont les impacts sur notre production et notre rentabilité s’accentuent, soulignait Pierre-Yves Simonin en conclusion. Nous observons une inflation des charges et l’ajout de surcharges comme le futur MACF. Nous sommes malheureusement toujours dans une stratégie privilégiant la taxe plutôt que la bonification du travail de captation du carbone effectué par notre secteur. »
C’était la dernière AG pour Pierre-Antoine Ferru, DG du groupe depuis trois ans et demi, qui quittera la Cal fin décembre pour de nouvelles fonctions en coopération dans les Pays de la Loire. Arrivé pour mettre en œuvre la feuille de route de transformation du groupe Cal, il a conduit une restructuration en profondeur du groupe : transition de l’activité agroéquipement, dynamisation du pôle végétal (avec notamment la réinternalisation de la commercialisation des grains, la digitalisation des pratiques), sécurisation de la rémunération des éleveurs, instauration d’une stratégie RSE, d’une politique HSE…
C’est non sans émotions que Pierre-Antoine Ferru a remercié les collaborateurs, les adhérents, et spécialement son président avec qui il a formé « un tandem solide pendant ces quatre années ». À la suite de son départ, Pierre-Yves Simonin pilotera le groupe pendant une période transitoire sur la base de la feuille de route déjà définie.
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